"Tell me about you..." ft Aby Davis [Terminé]

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Arrivée à New York : 10/06/2016

I swear that my intentions is not good

Je pouvais choisir entre les maisons. C'était la grande différence avec Poudlard. Je ne voulais pas aller dans une maison qui ressemblait trop à Serpentard. J'avais trop souffert. Mais au final alors qu'on me décrivait les maisons il n'y avait que celle semblable à Serpentard qui me plaisait le plus. Peut être les sorciers en Amérique seraient différent? C'est ainsi que je me trouvais dans la salle commune des Wampus, assis nonchalamment sur l'un des fauteuils, un bouquin de DCFM entre les mains. Il se faisait déjà tard et plusieurs personnes étaient partis se coucher. Il n'y avait pas grand monde. Deux ou trois élèves tout au plus. Je baillais et observa l'horloge. Il était près de minuit. Je fermais mon livre d'un grand clac et le posa sur la table avant de me lever et de prendre ma veste. Il fallait que je m'éloigne fumer une cigarette et surtout me transformer un peu avant d'aller me coucher.

Je sortis dehors claquant la porte de la maison et commença à marcher pour aller dehors. La neige avait recouvert la pelouse aux alentours d'un épais manteau blanc. Je serais ma veste contre moi avant de me lancer dans le froid de la nuit et de l'hiver, regrettant de ne pas avoir mis d'écharpe ni de gants. Je grognais alors que je m'enfonçais dans la neige, cette journée définitivement pourrie.

Entre les Thunder qui passe leurs temps à brailler à tout va, l'école, le boulot et j'en passe... Ce matin j'aurais mieux fait de ne pas me lever tout court. Dès le petit déjeuner, on m'as cassé les... fin vous voyez. Je fixais la neige fraîche devant moi, sans aucun défaut. Quelques flocons avait une forme parfaite alors que d'autre ne ressemblait qu'à un amas bizarre blanc. Je me secouais la tête et m'approcha de la forêt. La neige se faisait moins épaisse à cet endroit, la neige n'ayant pas pus tomber sur le sol à cause des branches des grands sapins du Nord. Je levais les yeux vers le ciel clair observant la lune presque pleine. Elle éclairait tout d'une lueur blanchâtre accentuée par le blanc de l'hiver. Frissonnant, je m'engouffrais dans la forêt et marcha un peu, cherchant à m'enfuir du regard du château.

Le MACUSA et le Ministère savait pour ma forme d'Animagus mais je ne voulais pas que l'école le découvre sous peine d'être harcelé à longueur de journée. Je soupirais et ferma les yeux avant de me transformer en un loup noir aux yeux bleus - gris. Instantanément, la chaleur du pelage me réchauffa et je fixais la trace que laissais mes pattes dans la neige. Le crissement était moins fort mais résonnait à la même intensité à mes oreilles de loup. Je me mis alors à courir un peu alors que la neige se remis à tomber. Je fixais les flocons donc un qui tomba sur mon museau. J'éternuais alors et grogna. J'allais être malade! J'entendis alors un bruit derrière moi. Une branche qui craqua. Un humain ne l'aurait pas entendu mais avec ma forme... Je tendis l'oreille et me retourna vers le bruit. Je marchais alors en direction de la source, restant sur mes gardes, les oreilles rabattues sur ma tête.

Il fallait que j'en ai le coeur net. L'odeur humaine était présente. Et si quelqu'un m'avait vu? Mon coeur cognait fort dans ma poitrine sous le stress et l’adrénaline. Comment ais je put être aussi négligent? Je n'avais même pas vérifié si j'étais suivi... J'allais en avoir le coeur net. Je grognais alors que je m'approchais, espérant ainsi faire sortir l'animal ou l'humain qui se cachait à quelques mètres devant moi.

Arrivée à New York : 23/05/2016

Abygael va en cours. Abygael ne dit à personne qui je suis. Abygael ne sort pas avec un sorcier. Abygael fait ceci, Abygael je t'interdis de faire cela. Elle raccrocha avec un goût amer dans la bouche et dans le cœur. Elle adorait vraiment son père mais parfois, il était insupportable. Il n'avait pas besoin de lui rappeler qu'elle devait toujours faire attention à ce qu'elle disait sur lui. Il n'avait pas besoin de lui rappeler constamment qu'elle ne pouvait se lier avec personne. Elle l'avait compris il y a longtemps. Ni sorcier, ni moldu. Rien n'était bon, rien ne fonctionnerait jamais. Abygael soupira. Quelle galère. Elle n'était pas du genre à confier chaque détail de sa vie à ses amis mais elle se sentait oppressée. Elle n'avait personne à qui en parler à part à son père. Comme d'habitude, c'est donc dans le dessin qu'elle trouvait son échappatoire. Elle sortit de son lit et attrapa ses affaires. Quelques minutes plus tard, assise en tailleur sur son lit, elle entamait un énième griffonnage au crayon noir. Mais cette fois-ci ce n'était pas suffisant. Les mots de son père résonnaient dans sa tête. Elle posa son crayon avec rage et resta là, immobile, à ruminer sa colère, son exaspération et tout ce qui allait avec.

Elle leva les yeux vers la fenêtre. La nuit semblait être tombée depuis longtemps, la lune était déjà haute. Et pourtant c'est en fixant la noirceur de l'horizon qu'Aby sut ce qu'elle devait faire. Elle enfila un manteau et se faufila hors de sa chambre, puis, hors de l'école. Elle marcha dans la nuit sans savoir où elle allait. Elle suivait son instinct, et elle sentait qu'elle devait continuer de marcher. Elle n'allait nulle part mais elle se sentait libre. Le froid sur ses joues, le seul bruit de ses pas dans la neige. Elle se sentait en paix, en phase avec le monde.

Enfin, pas avec la totalité du monde non plus visiblement. Entendant un grognement sourd derrière elle, elle se rendit compte qu'elle avait atteint la forêt. Elle se retourna, entre malaise et curiosité et à se retrouva face à un loup noir. Elle sursauta d'abord. Mais Aby n'avait peur de rien. Une main prête à saisir sa baguette - on ne sait jamais quand même - elle se mit à grogner à son tour en faisant une grimace à l'animal.

"Tu ne me fais pas peur, cabot," fit-elle avec un léger rire. Voyant que l'animal continuait de la fixer, elle fit un pas vers lui. "Quoi, qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Pas la peine de prendre tes grands airs. Tu veux me faire la leçon toi aussi ?"

Elle ne baissa pas le regard et continua de fixer la bête. Il y avait quelque chose dans son regard... Un éclat. Abygael était comme hypnotisée. Elle voulut tendre la main mais hésitant à s'approcher, elle resta immobile, une main devant elle comme pour attirer l'animal.

"N'aie pas peur. Je m'appelle Abygael."

Arrivée à New York : 10/06/2016

I swear that my intentions are not good

C'était une jeune femme. Elle était de ma maison. Je le savais, je la voyais souvent dans la salle commune. Et puis qui pourrait rater ses cheveux d'un blond éclatant? Je la fixais un instant complètement surpris de la trouver là. M'avait elle suivit? C'est alors qu'elle grogna elle aussi sortant sa baguette. Mon instinct me fit rabattre mes oreilles en arrière et de montrer les dents dans une mise en garde. Je ne pouvais me défendre pour l'instant.

Puis alors qu'elle gardait son regard sur moi, elle me cracha presque au visage, acerbe. Sur le coup, cela eu le don d'arrêter de me faire grogner. De quoi parlait elle? La morale? Je ne comprenais rien à ce qu'elle racontait! Elle se pencha vers moi, sa main tendue vers mon visage. Il aurait été si facile de la mordre maintenant pour qu'elle parte et me laisse tranquille. Je fixais tour à tour son visage et sa main qui était tendue vers moi. Elle n'avait pas bougé gardant une distance respectable.

Mais sa voix me fit sortir de ma torpeur et je me secouais la tête avant de reculer. Personne ne devait savoir! Et personne ne le saurait en dehors de Pan. Je continuais à reculer et lui aboya dessus pour l'avertir de ne pas me suivre et je fis demi tour, m'enfonçant dans la forêt.

Je me mis à courir droit devant moi, évitant de peu les grands sapins dans ma course folle. Je jetais un regard en arrière et m'aperçut qu'elle ne pouvait me suivre quand je me retournais c'était pour voir un arbre de très près. Trop près. J'essayais de ralentir mais le choc fut inévitable. Se fut mon flanc qui mangea le tronc de l'arbre de plein fouet laissant échapper un cri de douleur qui se traduisit par un hurlement du loup et puis du mien. Sous le choc de la violence, je m'étais transformé en humain. Je tombais à la renverse, me tenant les côtes alors que la douleur me fit voir des étoiles et me martela le crâne. Un autre cri s'échappa de ma bouche alors que je restais allongé au sol.

Je soufflais un coup avant de me relever, la douleur moins forte. Je m'appuyais sur l'arbre avant de grogner.

-Ça m'apprendra à pas regarder devant moi...

Je soulevais ma chemise pour voir mes côtes mais aucun hématomes ne se formait. Je verrais bien demain. Je replaçais ma chemise et serra mon manteau avant de m'allumer une cigarette. Soirée définitivement pourrie... Je fixais droit devant moi mais ma vue avait considérablement baissée sous forme humaine et j'avais l'impression d'être plongé dans le noir ne discernant rien autour de moi. Je n'entendais plus grand chose non plus. A part le grincement du vent dans les branches...

Arrivée à New York : 23/05/2016

Le loup noir avait beau grogner contre elle, Aby restait plantée là, à le fixer, comme s'il détenait une vérité quelconque sur la vie, comme si sa compagnie pouvait apaiser la profonde solitude dans laquelle elle se sentait plongée. Stupide et aberrant, du grand Aby, en somme. Alors quand elle vit le loup reculer, elle laissa échapper un petit cri, sans penser une seconde qu'elle aurait pu - en faisant ça - énerver la bête et se faire attaquer par elle. Non, toute pensée rationnelle semblait avoir quitté son esprit.

"Attend !"

Elle était folle, sans aucun doute. Pour une raison qui dépassait l'entendement, elle ne voulait pas perdre ce loup. Mais ça restait un loup, et assez hostile visiblement. Alors Aby attendit qu'il ait fait demi tour pour se lancer à sa poursuite au coeur de la forêt. Le froid commençait à lui glacer les os. Elle courut d'abord, pour ne pas se laisser distancer. Mais elle n'y voyait rien, il faisait sombre et elle n'était spécialement dotée d'un sens de l'orientation hors du commun. En ville, elle aurait pu retrouver son chemin n'importe où, mais en pleine forêt, par une nuit d'hiver, ce n'était pas la même histoire. Elle s'arrêta pour reprendre son souffle. Elle l'avait perdu. Elle tapa du pied dans la neige et étouffa un râle. Pour un peu, elle en aurait presque pleuré de rage. Qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant ? Elle regarda autour d'elle et fut prise d'un vent de panique: elle n'avait aucune idée d'où elle était et comment sortir de cette forêt. Tout ça pour un loup. Imbécile, pensa-t-elle, tu n'es qu'une imbécile.

Et alors qu'elle s'insultait mentalement, elle entendit un cri sur sa gauche. Un cri humain. Quoi ? Il y avait quelqu'un d'autre dans cette forêt ? C'était sa chance ! Elle reprit sa course et un instant plus tard, elle tombait sur ce jeune homme, appuyé contre un arbre. Aby sursauta. Il était nonchalamment en train de fumer une cigarette, mais d'après ce qu'Aby pouvait distinguer il se tenait aussi le ventre. Oh non. Et s'il avait été attaqué par le loup qu'elle avait énervé ? Elle s'approcha et s'agenouilla à côté de lui.

"Ça va ? Tu es blessé ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Pourquoi tu traînes dans la forêt en pleine nuit ? Toi aussi tu suivais le loup ?" Elle déglutit et interrompit son flot de paroles, consciente qu'elle se laissait submerger par ses émotions.

C'est donc en silence qu'elle détailla le jeune homme. Son visage lui semblait familier, et elle était sûre d'avoir déjà vu ces yeux quelque part. Oui, elle l'avait croisé dans leur salle commune.
"Tu es chez les Wampus toi aussi non ? Je suis presque sûre qu'on s'est déjà rencontrés..." souffla-t-elle.

Le vent faisait crisser les feuilles des arbres et Aby se retourna brusquement. Elle n'avait pas envie que ce loup les retrouve. En fait, elle avait presque peur. "On ne devrait pas rester là, il y a un loup qui rode et il n'a pas l'air très amical, tu peux me croire, j'ai vu ses crocs de près."

Arrivée à New York : 10/06/2016

I swear that my intentions are not good

Elle arriva à ce moment là. Elle sursauta sur le coup, ne s'attendant certainement pas à voir un humain appuyé sur un tronc d'arbre en plein milieu de la forêt. Elle s'approcha de moi et s'agenouilla à mon niveau pour me demander si je n'étais pas blessé en me harcelant de question. Quand elle me demanda si c'était le loup qui m'avait attaqué, je haussais un sourcil avant d'éclater de rire. Le loup? Non, juste l'arbre. Je me calmais quand mes côtes me firent mal et finalement répondit à ses questions.

Non. Ce n'est pas le loup. Et je pourrais te retourner la question. Qu'est ce que tu fait toi aussi au milieu de la forêt?

J'avais éludé la partie, qu'est ce qui m'est arrivé quand je remarquais son regard insistant sur mon visage. Je pris ma baguette et prononça un simple lumos pour qu'on y vois plus clair. Elle repris la parole au bout d'un moment, remettant une maison sur mon visage. Quand elle reprit la parole c'est pour annoncer quelque chose d'évident. Elle avait fixé mes yeux un moment. Et j'avais les mêmes sous ma forme animagus. L'idée de lui dire me pris sur le coup. Après tout, elle semble être ce genre de personne qui sait garder un secret. Je lui affirma alors, taquin.

Je ne crois qu'on se soit déjà parlé... Mais ... Peut être te fais je penser à quelqu'un... ou quelque chose.

Allez devine. Disait mon cerveau. Mais quand elle s'empressa de me dire qu'il fallait partir parce qu'un loup dangereux rode dans les parages et qu'elle savait de quoi elle parlait parce qu'elle avait vu ses crocs de près, je ne pus retenir un deuxième rire. Je ne l'avais pas attaqué, juste menacé. Putain d'instinct. Je fixais la jeune femme en face de moi et me releva tranquillement, écrasant le mégot dans la neige, formant un trou taché de noir. Je reniflais avec dédain et me tourna vers la jeune femme.

Vaudrait mieux commencer à retourner vers le château. Pas qu'on commence à nous chercher partout... Au fait, j'm'apelle Morgan. Et toi?

Je tendis une main amicale vers la jeune femme. Peut être que sur le trajet, et grâce à quelques pics bien placé, elle réussirait à trouver. Nouveau défi personnel. Lui faire deviner avant de retourner au château...

Arrivée à New York : 23/05/2016

Ce n'est que quand il sortit sa baguette pour lancer un Lumos, que Abygael se rappela qu'elle en avait une aussi et qu'elle aurait du s'en servir plus tôt. Elle maudit intérieurement son père, qui insistait tout le temps pour qu'elle se comporte "normalement" à la maison, c'est-à-dire, pas comme une sorcière qui peut trouver des solutions magiques aux choses. Aussi parfois, elle n'avait pas le réflexe de s'en référer à la magie. Décidément, elle était bien stupide ce soir. A sa question, elle haussa les épaules d'un air absent. Oui, bonne question, Aby, pourquoi tu es sortie en pleine nuit comme ça ?

"Si ce n'est pas le loup, qu'est-ce que tu fais assis dans la neige ?" fit la jeune femme avec un petit rire. Elle ne le croyait pas, c'était clair. Dans sa tête, il s'était soit fait attaquer, soit simplement surprendre par l'animal mais il l'avait vu, elle en était convaincue. Il n'avait pas été surprit d'entendre qu'il y avait un loup dans les parages et d'ailleurs il avait dit "le loup", c'était la preuve qu'il savait très bien de quoi elle parlait.

"J'en sais trop rien... Je suivais le loup." souffla-t-elle comme si c'était l'évidence même.

Avec la lumière, Abygael pouvait désormais clairement voir le visage de son camarade. Aby esquissa un demi-sourire, il était plutôt canon. Elle l'aurait bien observé un instant de plus mais ses mots la ramenèrent brutalement à la réalité. Cette fois, elle sourit franchement. Taquin, avec ça. Quelqu'un ou quelque chose... voilà qui était bien intriguant.

"Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ?" Il y avait un air de défi dans son regard, Abygael aimait ça. Il voulait jouer, très bien, elle allait jouer. Elle n'avait encore aucune idée de ce qu'il pouvait vouloir dire, mais elle était déterminée à trouver.

"T'es censé me faire penser à quoi, vautré dans la neige comme ça ? A part à un mec qui se croit plus malin que les autres alors qu'il vient de se faire surprendre par une jeune femme qu'il n'attendait pas" rit-elle.

Il se leva ensuite et Aby le regarda écraser son mégot. Décidément, celui là, il semblait bien sûr de lui. Le loup, il n'en avait vraiment rien à faire. Elle saisit sa main et une fois debout, elle planta son regard dans le sien. "Moi c'est Abygael" fit-elle, mais en réalité son regard voulait dire Je trouverais ce que tu caches. Elle se détourna ensuite et commença à marcher sans trop savoir si elle allait du bon côté.

"Donc, tu es bien à Ilvermorny ?" demanda-t-elle. "Mais tu viens d'arriver non ? Tu n'étais pas là les années précédentes... Qu'est-ce que tu faisais avant ?"

Arrivée à New York : 10/06/2016

It's just a game

Elle me reposa la question, à quelques minutes d'intervalles. Si ce n'était pas le loup? Pourquoi étais je ici? Bonne question. J'étais ici parce que je suis le loup et toi, tu es le chaperon rouge que je dévorerai bien... Elle était belle, cette jeune femme, il n'y a aucun doute là dessus. Ses cheveux blonds contrastaient avec ses yeux clairs. Le lumos que j'avais prononcé quelques instants avant avait confirmé mes dires.
Alors que j'avais gardé le silence un temps, j'allais lui répondre mais elle se montra plus rapide que moi à ça et continua ses paroles répondant à ma question. Elle suivait le loup. J'eus un rictus moqueur à ce moment là. Si elle savait...

Elle me reposa encore une question me répondant du tac au tac. J'étais encore dans la neige à ce moment là. Je m'approchais de son visage et lui avait affirmé à ce moment là, un air de défi dans le regard, confrontant le sien.

"Je crois bien que tu m'ais surpris. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un aussi tard...

J'avais fait exprès de reprendre ses paroles. Et alors que je me redressais, je continuais, cette fois ci ne cachant pas que j'avais menti.

"C'est sympa de me donner une excuse toute faite..."

Puis quand j'ai tendu une main vers elle pour l'aider à se relever, elle me répondit. Abygael. Qu'elle s'appelait. Cela lui allait bien. Je la vis partir vers un coté, mais pas dans la bonne direction. J'allais lui préciser que le château n'était pas par là mais je me ravisais à la dernière seconde et la suivit, fermant mon manteau, le froid de la nuit se faisant glacial. J'aimais bien mon pelage noir au final. Il couvrait bien du froid. Elle me posa alors des questions sur ce que je faisais avant. Elle était perspicace.

Je suis effectivement arrivé cette année. J'étais à Poudlard en Angleterre avant de venir ici. Chez les Serpentard. C'est l'équivalent de la maison Wampus ici.

Lui parlait était simple et agréable. Mon regard dériva sur son corps avant de me ressaisir et continua.

J'ai préféré passer ma dernière année ici pour être sur d'avoir un meilleur diplôme. Et toi? Tu y es depuis toujours?

Cette fois ci c'était avec curiosité que je lui posais cette question. Peut être deviendrions amis? A défaut de plus?

Arrivée à New York : 23/05/2016

Quel provocateur ! Abygael n'en revenait pas. Il venait quasiment lui confirmer qu'elle avait raison. Il était venu ici pour ne pas être vu... mais pourquoi ? Si elle avait été maligne, la jeune femme aurait pris ses jambes à son cou. Seule, dans un forêt avec un gars plus que louche... Il y avait de quoi flipper. Mais Abygael était curieuse et intrépide, elle n'avait qu'un objectif: se montrer plus maligne que lui. Et ce n'était pas gagné, visiblement, elle était tombée sur un adversaire de taille. Le coup de l'excuse, elle ne l'avait pas vu venir. Elle se mordit la lèvre inférieure. Il l'avait bien eut. Comment allait-elle lui faire cracher le morceau...

"Et dis-moi, pourquoi tu as besoin d'une excuse ?" fit-elle avec un clin d'oeil. Elle se doutait qu'il allait encore trouver une parade mais peu importait, elle tentait de gagner du temps. Sa tactique: le harceler de questions, ne pas lui laisser de répit pour qu'il ne puisse pas trouver d'excuse.

En tout cas, elle avait vu juste, il venait d'arriver. En même temps, un mec comme ça, elle s'en serait souvenu. Pendant un instant, elle l'envia. L'Angleterre. Elle aurait tellement aimé visiter l'Europe, elle n'en avait que quelques souvenirs mais son pays, l'Irlande, lui manquait. Pourquoi son père avait préféré Ilvermorny à Poudlard... Si elle avait été là-bas, elle aurait sans doute atterri à... à quoi... Serpentard. Avec le beau Morgan. Il y avait de quoi regretter. Et puis elle vit le regard glissant de Morgan sur elle, et la petite Aby eut une idée.

"Dernière année ? Bien joué, bientôt la Liberté. T'as de la chance d'avoir pu voyager. C'était bien Poudlard ? Par rapport à Ilvermorny, c'est mieux ou pas ? Désolée, je suis curieuse" rit-elle. Elle fit une pause, histoire de lui laisser le temps de répondre.

"Et oui, depuis ma première année." Et sur une impulsion qu'elle aurait du retenir elle ajouta: "Mon père tenait à ce que j'aille étudier à Ilvermorny mais je suis d'origine Irlandaise."

Et elle mit ensuite son plan en exécution. Dès que Morgan leva les yeux, elle fit semblant de trébucher et se rattrapa à son bras avec un sourire confus.

"Oh, excuse-moi. Je suis maladroite. C'est cette histoire de loup, ça m'a perturbé."Elle plongea son regard dans le sien, prête à voir s'il allait encore lui mentir. "C'est drôle, comment fais-tu pour rester si calme, toi ?"

Arrivée à New York : 10/06/2016

It's just a game

Et merde. Cette fois ci, je ne pouvais éluder la question. Simple et direct. Pourquoi en avais je besoin? Parce que je suis un animagus et que je suis le loup que tu cherches. Mais de ma nervosité, je n'en montrais rien. Je lui répondis alors évasement:

"Peut être parce que ce que je fait est ... dangereux? Ou que je ne veux pas être vu simplement."

Illégal n'était pas le terme. Le corps professoral était au courant obligatoirement comme l'était l'état sorcier. Listé sur un bout de papier, il suffisait que je me transforme pour qu'on le sache. Bien sur rien ne m'empêchait de le dire. Mais je ne voulais pas. Simplement. Moins de monde était au courant et mieux je me portais. Je fixais la jeune femme, ses cheveux blonds se balançant dans son dos au rythme de sa marche.

Elle continua de me harceler de question, allant toujours tout droit mais dans la mauvaise direction. Je restais derrière elle, un sourire moqueur aux lèvres, mes yeux joueurs. Je lui répondis alors cette fois ci avec sincérité.

"Je préfère Ilvermorny à Poudlard si tu veux tout savoir. Mais ...

J'allais continuer jusqu'à ce qu'elle trébuche se rattrapant sur mon bras. J'avais passé un bras autour de sa taille pour l'empêcher de s'écraser lamentablement sur le sol alors qu'elle riait de ce rire si faux... Je fronçais les sourcils pour le coup. Je m'attendais à quoi? C'est une Wampus. Elle est comme toi. Elle planta son regard dans le mien après s'être excusé de sa maladresse et finalement me demanda comment je faisais pour être aussi calme. C'est vrai que mon comportement était louche. Si j'avais su qu'un vrai loup nous pourchassait, je crois que je n'aurais pas réagit de la même manière qu'à cet instant. Je restais là, tenant Aby par la taille et finalement recula un peu comme brûlé à vif. Je ne pouvais éluder ses questions bien longtemps. Puis une idée me vint en tête.

"Essaie de deviner."

C'était clair net et précis. Une invitation à un jeu. Qui craquera le premier? Je fixais Aby et continua, joueur.

"Je te lance un défi. Si tu réussis à découvrir mon secret avant qu'on arrive au château, tu gagnes. Si tu n'y arrives pas, tu perds. Tu as le droit de me poser toutes les questions que tu veux et je serai obligé de te répondre mais pas sur que se soit la vérité."

Je m'approchais d'elle à quelques centimètres de son visage, la dominant de ma taille.

"Alors, partante?"

Arrivée à New York : 23/05/2016

Mais comment faisait-il pour être aussi intriguant ? Alors que chacune de ses paroles aurait du éclairer un peu plus Aby, il était tellement sibyllin que la jeune femme n'était guère plus avancée qu'au début de leur conversation. Qu'à cela ne tienne, il avait piqué sa curiosité. S'il pensait qu'en restant évasif elle allait baisser les bras, et bien c'était totalement raté.

"Dangereux..." souffla-t-elle. Elle se tourna vers lui et lui répondit d'un air narquois: "Tu n'as pas l'air dangereux... Qu'est-ce tu connais du danger ? Je suis sûr que tu n'as jamais rencontré de femme aussi dangereuse que moi..." fit-elle les yeux pétillants. Évidemment, elle exagérait, mais la provocation, c'était son point fort. Elle continua d'ailleurs dans cette voie en rebondissant sur ses dernières paroles: "Ah oui ? Est-ce que les américaines sont plus à ton goût ?"

Avec sa fausse chute, elle avait d'ailleurs réussi son coup. Morgan tenait Aby par la taille et la jeune femme en profita pour le fixer longuement dans les yeux. Mais pas pour leur beauté - qui au passage était indéniable - mais plutôt pour tenter de découvrir ses pensées. Il cachait quelque chose, et en cet instant précis, il hésitait à lui parlait. Allez, dis-moi ! Mais il finit par la lâcher et Abygael eut un goût de déception dans la bouche. D'abord parce qu'il ne lui avait rien dit et ensuite parce qu'il s'était éloigné d'elle. Dans l'ordre inverse, peut-être...

Une seconde plus tard, tous ses regrets étaient envolés, son coeur venait de faire un bond. Essaie de deviner, lui avait-il dit... Une immense sourire éclaira le visage d'Aby. Elle était ravie d'être mise au défi.

"Ça marche" lâcha-t-elle. Il était maintenant tout près d'elle... Abygael se hissa lentement sur la pointe des pieds pour rapprocher encore un peu plus les deux visages et ajouta dans un souffle: "Qu'est-ce que tu m'offres si je gagne ?" Elle resta un instant à fixer Morgan puis se détourna d'un mouvement souple, presque dansant. "Tu peux commencer à y réfléchir, parce que je vais gagner, c'est certain."

Elle fit une pause. "Ça a un rapport avec le loup ?" Elle se retourna vers lui et planta ses yeux dans les siens. "Non, pas la peine de répondre à celle-là, je sais que c'est le cas."

Maintenant, elle devait trouver de quoi il s'agissait, pas question de perdre. Elle dessina un cercle dans la neige avec son pied droite tout en cherchant les questions qu'elle pouvait bien lui poser. Elle resta un moment silencieuse, pas si évident que ça, elle ne savait pas par où commencer.

"Tu as vu le loup dont je t'ai parlé, n'est-ce pas ? Pourquoi est-ce que tu sous-entendu le contraire tout à l'heure ? Est-ce que... c'est ton loup ?"

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